ZEHNS – Zone d’Expérimentation à Haut Niveau de Service pour le véhicule Automatisé et Connecté

Ce POC (preuve de concept) de ZEHNS s’étendra sur une zone limitée qui commencera par l’échangeur de Saugnacq-et-Muret, se terminera par l’échangeur de Labouheyre pour une longueur totale de 30 kilomètres, et qui permettra

  • D’offrir aux entités souhaitant conduire des expérimentations sur la mobilité connectée, coopérative et automatisée (constructeurs de véhicules autonomes, académiques, tiers…) des environnements à haut niveau de service (connecté / coopératif, cartographié avec une haute définition, amers radio…),
  • De les accompagner dans la mise en œuvre de leurs expérimentations
  • De proposer et développer de nouveaux cas d’usages à la demande
  • De leur offrir la possibilité de bénéficier d’une offre de service en matière d’évaluation de leurs expérimentations

Ce POC de ZEHNS permettra également de valider la faisabilité technique et économique d’une zone plus étendue et complète qui pourrait s’étendre de Bordeaux jusqu’à la frontière espagnole (voir détails plus loin dans le dossier). 


Publics cibles et bénéficiaires

  • Les bénéficiaires dans un premier temps sont les constructeurs automobiles et les entreprises de transport car ils pourront effectuer des tests de véhicule autonome sur la ZEHNS. Par la suite, ce déploiement servira à tous les conducteurs (femmes-hommes) utilisant des véhicules autonomes que ce soit des camions dans un premier temps que des véhicules particuliers dans un deuxième temps.
  • Les gestionnaires d’infrastructure seront aussi bénéficiaires dans la mesure où des améliorations en termes de sécurité ou de fluidité sont attendues

Le projet apporte des améliorations à 3 besoins du territoire :

  • la circulation des poids lourds en convoi, sur un axe aussi fréquenté que l’A63, doit permettre de réduire les émissions de CO2 et des autres polluants liés à la consommation de carburants, permettant d’aller vers une logistique plus durable.
  • la connectivité pourra faciliter les échanges et le suivi des véhicules à destination des ports et ainsi faciliter l’intermodalité. Les investissements réalisés sur l’infrastructure pourront faciliter le développement de nouveaux services pour la gestion des flux multimodaux. La participation attendue de chargeurs dans le projet permettra de faire émerger les services pertinents attendus.
  • la capacité à suivre et à former des convois avec des véhicules de différentes sociétés est une forme de mutualisation qui, en augmentant le nombre de véhicules circulant en convois, de réduire encore plus l’impact environnemental

Les impacts attendus à l’issue de ce projet seront de plusieurs natures :

  • La constitution d’un observatoire de référence sur le véhicule autonome : intégré au sein du laboratoire des usages de Nouvelle-Aquitaine, cette zone d’expérimentation à haut niveau de service permettra d’établir un corridor d’expérimentation « colonne vertébrale », ouvert aux entreprises qui souhaitent éprouver leurs solutions innovantes. Une attention particulière sera portée sur la compréhension de la valeur générée par les nouvelles solutions proposées et leurs interactions, sur les mécanismes de partage de cette valeur et les nouveaux modèles économiques qui pourraient émerger. La mise en place d’une plateforme de capitalisation et de dissémination précisant le nombre de projets, les objectifs et les résultats permettra de rendre compte des effets.
  • Un « booster » pour l’écosystème régional : cette ZEHNS s’attachera à favoriser l’agrégation de compétences fortes sur le véhicule autonome, dans tous les champs permettant de mieux prendre en compte les facteurs humains et sociétaux, que ce soit pour répondre à des enjeux de sécurité, d’acceptabilité, d’accessibilité du territoire, de nouveaux services de mobilité. Outre la visibilité des acteurs à l’échelle internationale, l’ouverture du projet pour un partenariat transfrontalier avec l’Espagne sera recherchée.
  • Le développement pérenne de briques de compétences sur le Véhicule Autonome : l’objectif est de permettre à la filière de se structurer efficacement et d’opérer la mutation nécessaire à la création de nouveaux services et à favoriser l’amélioration des services existants. Les chaires ITS et FlexTech, portées respectivement par Bordeaux INP et L’ESTIA/CentraleSupélec, ambitionnent de créer une dynamique collaborative et un réseau solide d’acteurs autour des enjeux de la mobilité de demain. Il s’agit de redynamiser, créer et structurer un écosystème autour d’équipes enseignantes (volet formation), de laboratoires de recherche et des instituts de recherche (volet recherche), des entreprises, des collectivités, des start-up et des associations (volet innovation et transfert), pour passer d’une logique de système de transports à une logique de solutions de mobilité pertinente et de contribuer à la transition de l’automatisation rigide actuelle, vers une autonomie flexible respectueuse de toutes les parties prenantes liées aux systèmes développés. A terme, un pôle de compétences en recherche et des formations d’excellences sur les ITS, en étroite collaboration avec l’écosystème, seront mis en place sur la région.

Pour ce qui concerne spécifiquement l’expérimentation de la circulation des poids lourds en peloton sur la ZEHNS, les bénéfices attendus relève des critères suivants :

Environnement

Suivi de l’impact des conditions de circulation (convoi, platoon) sur les consommations de carburant et émissions ;

Economie

Evaluation de l’effet sur le résultat d’exploitation des conditions de circulation par une analyse détaillée des coûts et bénéfices ;

Impact des conditions de circulation et mesures d’accompagnement sur les temps de parcours ;

Evaluation des contraintes de la circulation en convois et platoon (par ex. synchronisation pour permettre la constitution de platoon)


Quel est le potentiel de déploiement futur des solutions expérimentées sur d’autres « territoires »

Une telle solution technologique innovante sera sans aucun doute déployable sur d’autres territoires. En effet, le besoin de tester des véhicules et notamment camions autonomes existe partout dans le monde. Par ailleurs, cette technologie est indépendante du lieu de déploiement et peut donc être facilement dupliquée. Par contre, il n’est pas envisagé de créer une autre zone de test en France car il vaut mieux concentrer toutes les technologies à un seul endroit et de préférence en Nouvelle Aquitaine. Par contre, un tel déploiement dans d’autres pays européens ou mondiaux est tout à fait envisagé. Par ailleurs, il est aussi possible de déployer que certaines technologies pour des zones de tests existantes sur routes fermées par exemple ou au sein d’universités.

La participation des gestionnaires d’infrastructure comme Atlandes permettra la diffusion auprès des autres concessionnaires et des autres gestionnaires routiers (Etat, collectivités…).